Kojak partit en bondissant et
revint presque aussitôt avec un gros morceau de bois mort.
Il avait des allumettes, mais une
forte brise s’était levée et ses mains tremblaient beaucoup. Il lui fallut
longtemps pour allumer le feu. À la dixième allumette, il parvint à mettre le
feu aux brindilles qu’il avait préparées, mais un coup de vent éteignit les
flammes. Stu refit soigneusement son feu et l’alluma en l’abritant de son corps
et de ses mains. Il lui restait huit allumettes dans la pochette qui faisait de
la réclame pour l’école de commerce LaSalle. Il fit cuire le lapin, donna à
Kojak la part qui lui revenait, toucha à peine à la sienne qu’il lança
finalement à Kojak. Le chien n’en voulut pas. Il jeta un coup d’œil à la viande,
puis se retourna en gémissant.
– Vas-y, mon vieux, je n’ai
plus faim.